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'X-Men : Apocalypse' de Bryan Singer (7/10)

Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d'années et désillusionné par le monde qu'il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l'humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l'humanité d'une destruction totale.


Si ‘Days of Future Past’ avait su insuffler au film de super-héros un élan dramatique nouveau, grâce à (pour une fois) un scénario bien construit et un peu plus retord que le traditionnel ‘Méchant Contre Gentils’ imposé par Marvel, Bryan Singer semble avoir rétropédalé depuis et livre un film de très bonne facture mais complètement prévisible.

‘X-Men Apocalypse’ reste un très bon film. S’appuyant sur un univers solide et sur une direction vraiment forte, Bryan Singer propose un long-métrage costaud, sans les défauts béants que l’on pouvait retrouver dans ‘Batman VS Superman’.

Le scénario, efficace, prend quand même le temps d’introduire ses nouveaux personnages, préparant la première trilogie parue dans les années 2000. Il est cependant dommage que la cohérence entre ces deux trilogies X-men ne soit pas toujours respectée : à l’image de Diablo, on rencontre certains personnages dans ‘Apocalypse’ qui ont pourtant été ‘découvert’ dans la trilogie précédente sans que les héros se souviennent d’eux.

Malgré tout, le scénario est très bien équilibré, alternant scènes d’action et intimes avec une facilité déconcertante. La réalisation est de très bon niveau et Bryan Singer propose à nouveau quelques scènes visuellement très fortes, à commencer par une nouvelle scène culte avec Quicksilver qui sera encore plus drôle et impressionnante que celle vue dans ‘Days of Future Past’.

Si le look d’Apocalypse peut parfois prêter à sourire, le méchant est malgré tout réussi dans son écriture. Bryan Singer se préoccupe du background de ses personnages, creusant un peu plus la complexité de Magneto, rendant visibles à la fois ses failles et son humanité.

Malheureusement, le film reste dans les rails prévisibles des modèles ‘Avengers’. Exit la réflexion sur le droit à la différence, la métaphore de la condition homosexuelle et des minorités, ‘Apocalypse’ veut être le point d’orgue de la nouvelle trilogie et se met en mode destruction massive pour en mettre plein la vue.

Et cette volonté de faire un divertissement encore plus spectaculaire pose problème tant le résultat est différent à l’image. Car Bryan Singer sacrifie donc une bonne partie de l’originalité sur l’autel de l’efficacité et manque son pari. ‘Apocalypse’ ne retrouve vraiment pas l’ampleur du volet précédent car il n’a pas de seconde lecture ou une piste de réflexion qui viendrait enrichir ses enjeux et sa dramaturgie. C’était clairement l’atout majeur des ‘X-Men’ et il est dommage qu’ils se retrouvent à être traités de la même manière que les ‘Avengers’.

‘X-Men Apocalypse’ est un bon film. Efficace, grandiose, le long-métrage est maitrisé de bout en bout mais manque clairement de souffle. Poussant jusqu’à l’épuisement une recette bien huilée, le film gagne en spectaculaire ce qu’il perd en originalité. Un léger goût de déception malgré le très bon moment proposé par Bryan Singer.


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