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'Mission Impossible - Rogue Nation' de Christopher McQuarrie (5/10)

L’équipe IMF (Impossible Mission Force) est dissoute et Ethan Hunt se retrouve désormais isolé, alors que le groupe doit affronter un réseau d’agents spéciaux particulièrement entraînés, le Syndicat. Cette organisation sans scrupules est déterminée à mettre en place un nouvel ordre mondial à travers des attaques terroristes de plus en plus violentes. Ethan regroupe alors son équipe et fait alliance avec Ilsa Faust, agent britannique révoquée, dont les liens avec le Syndicat restent mystérieux. Ils vont s’attaquer à la plus impossible des missions : éliminer le Syndicat.


Le retour de Tom Cruise dans le rôle d’Ethan Hunt augurait de très bonnes choses après un quatrième volet très réussi, ‘Protocole Fantôme’. Le réalisateur Brad Bird a cependant quitté le navire et c’est Christopher McQuarrie qui prend les commandes de l’équipe dirigée par Ethan Hunt.

Après le pas très bon ‘Jack Reacher’, l’association Cruise-McQuarrie pouvait poser question et l’on constate en effet les mêmes défauts et qualités observées dans le long-métrage précédemment cité.

S’ouvrant sur une scène d’action assez mal amenée, notamment par un humour désinvolte qui fait passer les membres du IMF pour de vulgaires amateurs, ‘Mission Impossible – Rogue Nation’ voguera toujours entre le bon film d’action et la caricature.

Il y a de très bonnes choses dans ‘Rogue Nation’, à commencer par les scènes d’action, toujours très lisibles et bien filmées, mention spéciale à une course poursuite haletante au Maroc qui montrera d’une part que Tom Cruise réalise bien la plupart de ses cascades, et qui d’autre part dénotera l’habileté du metteur en scène pour ce genre d’exercice.

Il est dès lors dommage de constater que ce ‘Rogue Nation’ manque un peu d’âme. Alors que le précédent Mission Impossible transpirait la volonté de faire un cinéma populaire de qualité (l’enthousiasme et la passion de Brad Bird étant toujours contagieux à l’écran), ce cinquième volet parait un peu plat et convenu.

En effet, peu de choses passent à l’écran en dehors de ces splendides scènes d’action. Entre des dialogues qui s’éternisent sans rien apporter de neuf et des enjeux humains pas spécialement étudiés ou approfondis, ‘Rogue Nation’ manque un peu de substance.

Cela pose d’ailleurs un gros problème de rythme puisque le film est long (plus de 2h) et que ces scènes de dialogues, nombreuses, tirent en longueur malgré leur intérêt assez limité. Les comédiens jouent le minimum syndical et ne discutent que pour faire avancer l’histoire vers la prochaine scène d’action. McQuarrie ne saisit jamais vraiment les liens d’amitié entre les membres de l’IMF, ni leur loyauté les uns envers les autres, liens qui auraient apporté de véritables enjeux et auraient comblé la baisse de rythme entre les scènes d’action.

Le rythme, élément essentiel d’un bon film d’action, est donc en dents de scie et il est dommage de constater que la meilleure scène d’action arrive à la moitié du long-métrage, faisant de la fin quelque chose de plus convenu et de moins impressionnant.

En définitive, ‘Mission Impossible 5’ n’est pas très bien conçu. On constate que l’intérêt du réalisateur s’est porté uniquement sur les scènes d’action au détriment des autres scènes, qui sont pourtant également importantes, ne serait-ce que par leur durée et par les enjeux humains qu’elles véhiculent.

‘Rogue Nation’ est donc un film d’action correct mais sans saveur ni profondeur. La déception est légère, malgré les très belles scènes d’action.


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