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'Vice Versa' de Pete Docter (7/10)

Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…


Après une période créative plutôt faiblarde (Cars 2, Monstres Académie, Rebelle…) qui annonçait la fin du studio Pixar, ce dernier montre avec ‘Vice Versa’ un retour tant espéré vers la qualité.

Partant sur un postulat intéressant (donner vie aux émotions et aux petites voix dans nos têtes), ‘Vice Versa’ retrouve la créativité et l’inventivité qui faisait jusque-là sa marque de fabrique.

S’ouvrant sur un court-métrage pas franchement réussi, Pixar n’a pourtant pas manqué son rendez-vous. Proche dans le concept de ‘Monstres et Compagnie’, Pete Docter propose un film à la fois très traditionnel et surprenant.

‘Vice Versa’ est peut-être le film le plus ‘cérébral’ du studio Pixar. Dans le sens où la moitié de l’histoire se passe dans la tête de l’héroïne et donc rend à l’image un concept à la base plutôt abstrait. Cela rend le film plus mature mais aussi parfois moins sensible.

Forçant parfois un peu l’émotion, ‘Vice Versa’ n’arrive pas toujours à amener les choses subtilement comme c’était le cas dans ‘Là-Haut’ mais promet malgré tout de bons moments de rires et quelques larmes.

L’inventivité du film saute aux yeux à chaque minute et le concept de l’esprit humain est amené et représenté avec beaucoup de finesse et d’intelligence. C’est la grande force du film, plus que l’histoire, souvent prévisible et très proche dans la construction narrative de ce que le studio a déjà fait.

Les personnages sont attachants et on est attendris par cette histoire par ailleurs très bien racontée. Quelques surprises dans la narration permettent de relancer une action parfois répétitive mais jamais lassante. La qualité de l’animation est toujours au rendez-vous et Pixar s’élève de film en film, même si ici, le ‘monde cérébral’ est graphiquement plus simple que le monde dans lequel évolue Riley.

‘Vice Versa’ amorce quelques pistes intéressantes et même s’il ne va pas toujours au bout de son concept (par exemple, montrer le monde intérieur des autres personnages de l’histoire), permet de mettre en image les affres de l’adolescence de manière intelligente et plausible.

‘Vice Versa’ est donc un retour gagnant pour Pixar même si le film ne se hisse pas aux côtés des chefs-d’œuvre d’antan. Un bon plaisir de cinéma !


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