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'Dark Places' de Gilles Paquet-Brenner (6/10)

  • Photo du rédacteur: Sylvain Ruffier
    Sylvain Ruffier
  • 10 mai 2015
  • 2 min de lecture

1985. Libby Day a huit ans lorsqu’elle assiste au meurtre de sa mère et de ses sœurs dans la ferme familiale. Son témoignage accablant désigne son frère Ben, alors âgé de seize ans, comme le meurtrier. 30 ans plus tard, un groupe d’enquêteurs amateurs appelé le Kill Club convainc Libby de se replonger dans le souvenir de cette nuit cauchemardesque. De nouvelles vérités vont émerger, remettant en cause son témoignage clé dans la condamnation de son frère.


Premier film américain du réalisateur français Gilles Paquet-Brenner, ‘Dark Places’ s’inspire des thrillers de David Fincher et des films d’horreur hollywoodiens pour proposer un film sombre et bien mené.

Appuyé par un solide casting, le réalisateur utilise une mise en scène efficace mais classique. La scène d’ouverture, en caméra ‘subjective’, rappellera ‘Halloween’ de John Carpenter même si l’ambiance générale est très proche de ce que peut proposer Fincher. De l’hommage, ‘Dark Places’ n’en manque pas mais trouve malgré tout une identité.

Les ‘zones d’ombres’ de la trame principale sont bien vite montrées et soulèvent une foule de questions pour le spectateur. ‘Dark Places’ est très classique et montre une réouverture d’enquête assez banale dans le cinéma. L’originalité est que l’enquête est principalement menée par la victime, la parfaite Charlize Theron, qui en impose une nouvelle fois dans un rôle de femme forte et blessée. La comédienne porte le film sur ses épaules grâce à un jeu convaincant et intense.

Malheureusement, ‘Dark Places’ est assez long et l’intrigue, si bien démarrée, retombe assez vite. Les indices peinent à faire avancer l’histoire et le scénario fait assez souvent du surplace. Le film aurait gagné en efficacité avec des coupures plus importantes lors du montage.

De même, cette ambiance oppressante et cette plongée dans le satanisme en vogue durant les années 80 auraient pu être plus viscérales et sombres. Réalisateur efficace, Paquet-Brenner assure son film mais manque d’invention et de folie pour propulser son film au niveau d’un ‘Seven’ ou d’un ‘Zodiac’ du surdoué Fincher. En conséquence, ‘Dark Places’ se regarde volontiers mais n’émeut pas souvent et n’instaure presque jamais cette ambiance glauque qu’il revendique pourtant.

Malgré les longueurs du scénario, l’enquête est plutôt bien ficelée et les allers-retours entre le passé et le présent sont pertinents, évitant habilement les redondances. Suivant l’enquête sur deux fronts, le film montre donc deux époques, deux points de vue, et cet angle de narration enrichit considérablement la trame de l’histoire.

De facture très classique, ‘Dark Places’ vaut donc surtout pour l’excellence de ses comédiens. Malgré un scénario parfois lent à se développer, l’histoire finit par prendre de l’ampleur et le réalisateur déroule une imagerie efficace et convaincante pour faire de son film un polar de bonne facture.

Un peu froid et lisse, ‘Dark Places’ reste cependant un bon choix.


 
 
 
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