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'American Sniper' de Clint Eastwood (4/10)

Tireur d'élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d'innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de "La Légende". Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu'il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l'angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s'imposant ainsi comme l'incarnation vivante de la devise des SEAL : "Pas de quartier !" Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu'il ne parvient pas à retrouver une vie normale.Tireur d'élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d'innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de "La Légende". Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu'il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l'angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s'imposant ainsi comme l'incarnation vivante de la devise des SEAL : "Pas de quartier !" Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu'il ne parvient pas à retrouver une vie normale.


Après le somment de carrière qu’avait constitué ‘Gran Torino’, Clint Eastwood avait connu une sérieuse baisse de régime dans la qualité de ses réalisations. ‘American Sniper’, nouveau gros succès du cinéma américain, signerait-il le retour en fanfare d’un des plus grands réalisateurs de notre temps ?

Dès les premières projections, ‘American Sniper’ a déclenché la polémique, certains dénonçant un film de propagande républicaine alors que d’autres voyaient un brûlot anti-guerre. Le résultat est plutôt à mi-chemin entre les deux car le film semble dénoncer d’une part et encenser à d’autres moments. Eastwood essaie de jouer sur les deux tableaux pour finalement livrer un film exempt de tout point de vue et c’est bien là le problème.

‘American Sniper’ est un film qui se veut objectif mais qui en définitive est froid et impersonnel au possible. Mangeant à tous les râteliers, le réalisateur convoque ‘Full Metal Jacket’ de Kubrick, ‘Stalingrad’ d’Annaud et les deux films de guerre de Kathryn Bigelow (‘Demineurs’ et ‘Zero Dark Thirty’) pour livrer une histoire qui manque clairement d’unité et qui ne cherche jamais une ligne narrative claire.

Alors que Bigelow trouvait une vraie objectivité dans l’image, laissant la caméra dénoncer les méfaits de la guerre sans surligner le trait, et qu’Annaud délaissait la Grande Histoire pour se concentrer sur un duel entre deux hommes, Eastwood ne semble pas très bien savoir où orienter son film si bien qu’on se demande où il veut en venir.

On sent un désengagement assez flagrant de la part du metteur en scène, que ce soit dans la réalisation, banale et parfois maladroite, ou dans le scénario, très souvent prévisible et en pilotage automatique.

Eastwood peine à mettre en image le trouble psychologique de son héros. Il peine également à montrer l’horreur de la guerre, et ses répercussions sur les familles des soldats. Le traitement psychologique des personnages est très basique et surtout très cliché. C’est dommage pour un réalisateur qui a pourtant toujours très bien traité l’humain dans ses précédents films (et notamment son diptyque sur la Bataille d’Iwo Jima).

Alternant les séquences ‘familiales’ et les scènes d’action avec une répétitivité un peu lassante, Eastwood ne parvient jamais à nous émouvoir ou nous faire réfléchir sur les actions de son héros.

‘American Sniper’ n’est cependant pas totalement raté, grâce notamment à Bradley Cooper, qui joue son personnage avec une intensité et une présence rares, mais aussi grâce à quelques séquences d’action très bien orchestrées qui rehaussent grandement l’intérêt du film.

Ces qualités ne masquent malheureusement pas l’amère déception d’un film trop classique et impersonnel qui emprunte trop à d’autres et qui par conséquent ne trouve jamais sa voie.

Après le somment de carrière qu’avait constitué ‘Gran Torino’, Clint Eastwood avait connu une sérieuse baisse de régime dans la qualité de ses réalisations. ‘American Sniper’, nouveau gros succès du cinéma américain, signerait-il le retour en fanfare d’un des plus grands réalisateurs de notre temps ?

Dès les premières projections, ‘American Sniper’ a déclenché la polémique, certains dénonçant un film de propagande républicaine alors que d’autres voyaient un brûlot anti-guerre. Le résultat est plutôt à mi-chemin entre les deux car le film semble dénoncer d’une part et encenser à d’autres moments. Eastwood essaie de jouer sur les deux tableaux pour finalement livrer un film exempt de tout point de vue et c’est bien là le problème.

‘American Sniper’ est un film qui se veut objectif mais qui en définitive est froid et impersonnel au possible. Mangeant à tous les râteliers, le réalisateur convoque ‘Full Metal Jacket’ de Kubrick, ‘Stalingrad’ d’Annaud et les deux films de guerre de Kathryn Bigelow (‘Demineurs’ et ‘Zero Dark Thirty’) pour livrer une histoire qui manque clairement d’unité et qui ne cherche jamais une ligne narrative claire.

Alors que Bigelow trouvait une vraie objectivité dans l’image, laissant la caméra dénoncer les méfaits de la guerre sans surligner le trait, et qu’Annaud délaissait la Grande Histoire pour se concentrer sur un duel entre deux hommes, Eastwood ne semble pas très bien savoir où orienter son film si bien qu’on se demande où il veut en venir.

On sent un désengagement assez flagrant de la part du metteur en scène, que ce soit dans la réalisation, banale et parfois maladroite, ou dans le scénario, très souvent prévisible et en pilotage automatique.

Eastwood peine à mettre en image le trouble psychologique de son héros. Il peine également à montrer l’horreur de la guerre, et ses répercussions sur les familles des soldats. Le traitement psychologique des personnages est très basique et surtout très cliché. C’est dommage pour un réalisateur qui a pourtant toujours très bien traité l’humain dans ses précédents films (et notamment son diptyque sur la Bataille d’Iwo Jima).

Alternant les séquences ‘familiales’ et les scènes d’action avec une répétitivité un peu lassante, Eastwood ne parvient jamais à nous émouvoir ou nous faire réfléchir sur les actions de son héros.

‘American Sniper’ n’est cependant pas totalement raté, grâce notamment à Bradley Cooper, qui joue son personnage avec une intensité et une présence rares, mais aussi grâce à quelques séquences d’action très bien orchestrées qui rehaussent grandement l’intérêt du film.

Ces qualités ne masquent malheureusement pas l’amère déception d’un film trop classique et impersonnel qui emprunte trop à d’autres et qui par conséquent ne trouve jamais sa voie.




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