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'Wild' de Jean-Marc Vallée (8/10)

Après plusieurs années d’errance, d’addiction et l’échec de son couple, Cheryl Strayed prend une décision radicale : elle tourne le dos à son passé et, sans aucune expérience, se lance dans un périple en solitaire de 1700 kilomètres, à pied, avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère disparue… Cheryl va affronter ses plus grandes peurs, approcher ses limites, frôler la folie et découvrir sa force.Une femme qui essaye de se reconstruire décide de faire une longue randonnée sur la côte ouest des Etats-Unis.Après plusieurs années d’errance, d’addiction et l’échec de son couple, Cheryl Strayed prend une décision radicale : elle tourne le dos à son passé et, sans aucune expérience, se lance dans un périple en solitaire de 1700 kilomètres, à pied, avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère disparue… Cheryl va affronter ses plus grandes peurs, approcher ses limites, frôler la folie et découvrir sa force.


Après un ‘Dallas Buyers Club’ pas franchement réussi et qui se démarquait surtout par la qualité de ses interprètes, Jean-Marc Vallée revient avec une nouvelle ‘histoire vraie’, cette fois essentiellement féminine.

Loin des travers de son précédent film, le réalisateur montre qu’il est plus qu’un directeur d’acteur en livrant un film à la fois visuellement très beau mais aussi très profond sur le plan de la réflexion.

En intercalant les images du périple pédestre de Cheryl avec des flash-backs de sa vie passée, le réalisateur multiplie les connexions et traduit efficacement les pensées de son personnage au fur et à mesure de son périple. Le procédé est simple et classique, parfois répétitif, mais il fonctionne parfaitement. Ainsi, tel paysage, telle personne, telle chanson entendue sur le chemin de sa randonnée va rappeler à Cheryl un évènement de sa vie passée et ainsi montrer l’allégorie du film : le chemin de terre que cette femme emprunte est en fait le cheminement intérieur qui agite son esprit.

Par ces pertinents jeux de miroirs, Jean-Marc Vallée traduit parfaitement l’état psychologique et l’évolution de son personnage, qu’il ne prend jamais en pitié et qu’il aime par-dessus tout. En résulte un des plus beaux rôles de femme forte (et à la fois fragile) vu au cinéma ces derniers temps.

Tour à tour émouvant, contemplatif, angoissant, ‘Wild’ est d’une richesse impressionnante car le réalisateur sait se montrer efficace. Par bribes, le passé de Cheryl se dévoile à nous, parfois de manière confuse, le film étant traversé par des images aussi brèves qu’hors contexte, parfois par de très belles séquences avec une Laura Dern rayonnante et magnétique. Vallée choisit ses séquences avec pertinence afin de mieux cerner la psychologie de son personnage principal, être cabossé et attachant qui après être tombé très bas se relève avec une force impressionnante.

Reese Witherspoon est tout simplement excellente dans ce rôle, à la fois naturelle et sensible, jamais dans la performance tape-à-l’œil. Habitée comme jamais par son personnage, elle tient le film entier sur ses épaules sans jamais faiblir.

Empruntant les codes du road-movie, ‘Wild’ est pourtant plus un film de survie et incite le spectateur à se débattre, à affronter ses problèmes, quitte à le faire d’une manière détournée. Véhiculant un message extrêmement positif mais jamais mièvre, le film montre parfaitement à quel point la vie peut être dure et semée d’embûches, d’épreuves qui pourtant sont riches en enseignement.

Toujours parfaitement rythmé et réalisé, ‘Wild’ est donc une ode à la Nature, à la réflexion, au courage et au dépassement de soi. Cela aurait pu faire un film donneur de leçon et grandiloquent mais Jean-Marc Vallée reste simple et pudique et livre un film retenu et sensible.

Malgré quelques défauts (flash-backs parfois trop répétitifs, fin trop vite expédiée), ‘Wild’ est un très bon film.

Après un ‘Dallas Buyers Club’ pas franchement réussi et qui se démarquait surtout par la qualité de ses interprètes, Jean-Marc Vallée revient avec une nouvelle ‘histoire vraie’, cette fois essentiellement féminine.

Loin des travers de son précédent film, le réalisateur montre qu’il est plus qu’un directeur d’acteur en livrant un film à la fois visuellement très beau mais aussi très profond sur le plan de la réflexion.

En intercalant les images du périple pédestre de Cheryl avec des flash-backs de sa vie passée, le réalisateur multiplie les connexions et traduit efficacement les pensées de son personnage au fur et à mesure de son périple. Le procédé est simple et classique, parfois répétitif, mais il fonctionne parfaitement. Ainsi, tel paysage, telle personne, telle chanson entendue sur le chemin de sa randonnée va rappeler à Cheryl un évènement de sa vie passée et ainsi montrer l’allégorie du film : le chemin de terre que cette femme emprunte est en fait le cheminement intérieur qui agite son esprit.

Par ces pertinents jeux de miroirs, Jean-Marc Vallée traduit parfaitement l’état psychologique et l’évolution de son personnage, qu’il ne prend jamais en pitié et qu’il aime par-dessus tout. En résulte un des plus beaux rôles de femme forte (et à la fois fragile) vu au cinéma ces derniers temps.

Tour à tour émouvant, contemplatif, angoissant, ‘Wild’ est d’une richesse impressionnante car le réalisateur sait se montrer efficace. Par bribes, le passé de Cheryl se dévoile à nous, parfois de manière confuse, le film étant traversé par des images aussi brèves qu’hors contexte, parfois par de très belles séquences avec une Laura Dern rayonnante et magnétique. Vallée choisit ses séquences avec pertinence afin de mieux cerner la psychologie de son personnage principal, être cabossé et attachant qui après être tombé très bas se relève avec une force impressionnante.

Reese Witherspoon est tout simplement excellente dans ce rôle, à la fois naturelle et sensible, jamais dans la performance tape-à-l’œil. Habitée comme jamais par son personnage, elle tient le film entier sur ses épaules sans jamais faiblir.

Empruntant les codes du road-movie, ‘Wild’ est pourtant plus un film de survie et incite le spectateur à se débattre, à affronter ses problèmes, quitte à le faire d’une manière détournée. Véhiculant un message extrêmement positif mais jamais mièvre, le film montre parfaitement à quel point la vie peut être dure et semée d’embûches, d’épreuves qui pourtant sont riches en enseignement.

Toujours parfaitement rythmé et réalisé, ‘Wild’ est donc une ode à la Nature, à la réflexion, au courage et au dépassement de soi. Cela aurait pu faire un film donneur de leçon et grandiloquent mais Jean-Marc Vallée reste simple et pudique et livre un film retenu et sensible.

Malgré quelques défauts (flash-backs parfois trop répétitifs, fin trop vite expédiée), ‘Wild’ est un très bon film.


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