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'Une Merveilleuse Histoire du Temps' de James Marsh (6/10)

1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans. Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps. Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt et unième siècle.


‘Une Merveilleuse Histoire du Temps’ raconte l’aventure hors du commun d’un des plus brillants scientifiques de notre génération, Stephen Hawking, atteint dès ses années d’études par une maladie physique paralysante.

Sorti en même temps que d’autres biopics tels que ‘Imitation Game’ et ‘Foxcatcher’, ‘Une merveille histoire du temps’ est trop classique pour se démarquer de ses concurrents. Cependant, loin d’être raté, ce film réalisé par James Marsh vaut le coup d’œil.

La réalisation soignée bien que trop classique, et le scénario certes un peu linéaire, rendent parfaitement justice à l’homme derrière le scientifique. Les acteurs y sont bluffants de naturel, avec notamment un Eddie Redmayne qui n’a pas volé son Oscar du meilleur acteur.

Cernant parfaitement l’humanité de ses personnages, le réalisateur les met à notre portée et les rend tout simplement attachants sans gommer leurs fautes et leurs travers. Sans cesse en évolution, le scénario, malgré quelques petites longueurs, choisit avec pertinence les scènes de vie de Stephen Hawking pour en dresser un portrait complet et instructif.

Malheureusement, peu confiant en ses images, pourtant bonnes, James Marsh croit bon de rajouter de nombreux effets visuels. A grand coup de ‘visions’, de ‘flash’, de ‘ralentis’, censés représenter l’aventure intérieure d’un personnage qui à la fin ne peut s’exprimer qu’à l’aide d’une voix synthétique, le réalisateur appauvrit son discours et rend certaines scènes un peu grotesques. James Marsh peine à représenter en termes d’images les transformations intérieures que subit son héros, prisonnier littéralement de son corps, et sort donc la grosse artillerie pour ‘expliquer’ au spectateur ce qui se passe dans la tête du scientifique.

Même son de cloche (hahaha) pour la musique, qui trop souvent surligne au marqueur les émotions pourtant fines et sincères transmises par un jeu d’acteurs toujours très juste.

Ces défauts rendent l’ensemble du film un peu lourd et c’est fort dommage tant le reste est plaisant. On aurait également aimé plus de prises de risque, moins de linéarité dans ce scénario plutôt bon mais très convenu, qui aurait pu aborder de manière plus approfondie les problèmes et les tourments engendrés par le handicap du héros, ou encore explorer cette singulière façon de penser qui l’a conduit à élaborer ses prodigieuses théories.

Ces défauts empêchent ‘Une Merveilleuse Histoire du Temps’ d’être un très grand film mais permettent malgré tout au spectateur de passer un bon moment de cinéma.



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