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'Le Hobbit : La Batailles des Cinq Armées' de Peter Jackson (8/10)

  • Photo du rédacteur: Sylvain Ruffier
    Sylvain Ruffier
  • 11 déc. 2014
  • 3 min de lecture

Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron.


Dernier volet des aventures du Hobbit et (à priori) dernière incursion de Peter Jackson dans l’univers de Tolkien, ‘La Bataille des Cinq Armées’ se veut la suite directe du 2e volet, les deux films ayant été pensés initialement comme une seule œuvre.

La conséquence est que nous plongeons directement au cœur de l’action, là où l’avait laissée ‘La désolation de Smaug’. Le rythme du film est d’emblée assez étrange car après avoir démarré sur les chapeaux de roue, s’ensuit une brève accalmie avant la grande bataille finale. Peu de temps morts donc et la sensation d’assister à une unique scène de bataille qui ne s’arrête jamais, comme si le film était un long final et une longue conclusion d’un énorme film.

La conséquence positive de ce fait est la générosité qui déborde de chaque plan. Peter Jackson, conscient de clore son grand œuvre, en fait des tonnes et on assiste à une magistrale leçon de mise en scène. Les plans larges de batailles sont époustouflants, l’action est effrénée et tellement soutenue que les deux heures trente de pellicule passent à la vitesse de l’éclair.

Plus que jamais dans cet opus, on ressent le souffle épique unique que Jackson est parvenu à injecter à toute son immense saga. Comme dans la trilogie du Seigneur des Anneaux, ce final se veut sombre et amer, les Forces du Mal prenant de plus en plus de place à l’écran et cela accentue admirablement la dramaturgie qui enfin trouve sa conclusion au bout de trois films.

‘Le Hobbit 3’ ne déçoit donc pas car il est dans la digne continuité des œuvres précédentes et il est impressionnant de constater les immenses ressources du réalisateur qui au bout de six films dans le même univers parvient à éviter les redites et redondances propres à beaucoup de sagas.

Les acteurs et la musique remplissent parfaitement leurs fonctions et ce sera une nouvelle fois l’excellent Martin Freeman qui apportera la légèreté et l’humanité nécessaire à ce blockbuster au-dessus de la moyenne. Avec en filigrane l’avidité des êtres vivants pour les richesses au détriment de l’amour, ‘La Bataille des Cinq Armées’ propose un propos un peu plus adulte que ce que le Hobbit avait montré jusque-là et cette orientation est bienvenue.

Malgré tout, il est dommage de remarquer que les défauts constatés sur les précédents films prennent de l’ampleur ici, gâchant un peu l’expérience du spectateur. En effet, Jackson manque parfois énormément de subtilité, chose d’autant plus étonnante pour un magicien de l’image tel que lui. A l’écran, certaines situations paraissent totalement ridicules ou absurdes (alors qu’elles ne se veulent pas vraiment humoristique) et on rigole un peu contre ce mauvais goût qui casse le très bon niveau de l’ensemble. En voulant en faire trop, le réalisateur franchit quelques fois la ligne rouge à cause d’une mise en scène un peu bête, d’une phrase humoristique mal placée, ou d’une situation tellement rocambolesque qu’elle en devient stupide.

Malgré ces quelques ombres au tableau, on passe un excellent moment devant ce dernier volet des aventures de Bilbon. A voir les yeux grands ouverts.


 
 
 
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