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'Tokyo Fiancée' de Stefan Liberski (7/10)

La tête pleine de rêves, Amélie, 20 ans, revient dans le Japon de son enfance. Pour gagner sa vie, elle propose des cours particuliers de français et rencontre Rinri, son premier et unique élève, un jeune Japonais avec lequel elle noue une relation intime. Entre surprises, bonheurs et déboires d’un choc culturel à la fois amusant et poétique, elle découvre un Japon qu’elle ne connaissait pas....


Adaptation d’un roman d’Amélie Nothomb, ‘Tokyo Fiancée’ se veut une fable douce et légère sur la vie d’une jeune adulte en voyage au Japon.

D’emblée, le spectateur fait un parallèle assez logique entre le film de Stefan Liberski et ‘Le fabuleux destin d’Amélie Poulain’ : même légèreté, même fraîcheur, même bouffée d’air frais. Les deux films partagent de nombreux thèmes communs mais le film de Liberski ne souffre aucunement de la comparaison.

En effet, ‘Tokyo Fiancée’ est une franche réussite. Liberski trouve d’emblée un ton léger mais pas futile et parle des doutes et des rêves d’une fille de 20 ans avec justesse et profondeur, malgré ce ton résolument original et décalé imposé par la personnalité de son rôle principal.

Après ‘La Religieuse’, Pauline Etienne confirme son grand talent de comédienne en composant une Amélie Nothomb touchante, attachante, expressive et naïve, sans pour autant tomber dans la caricature, aidée par des seconds rôles amusants et bien joués car stéréotypés juste comme il faut pour donner au film son ton résolument comique.

A la fois léger et parlant de choses profondes, le film arrive toujours à donner le ton juste, en prônant une ouverture sur le monde mais en n’hésitant pas à souligner le choc du multiculturalisme et l’incompréhension issue des rencontres entre deux mondes très différents.

Toujours surprenant, le film arrive à nous garder éveillés grâce à une très belle réalisation et photographie, et une alternance très subtile entre comédie et drame léger. Si le film accuse parfois quelques baisses de régime et d’inspiration, il ne fait jamais du surplace et trouve toujours quelque chose à raconter dans ces ‘vignettes’ de vie.

Intéressant, on y apprend les coutumes japonaises, mais aussi certains faits sur la Belgique et la leçon sur les bières belges est un parfait moment de comédie absurde, à la fois instructif et divertissant.

‘Tokyo Fiancée’ a donc une richesse de ton et de propos surprenant et l’énergie qui se dégage de l’actrice principale et des images est très communicative.

A la fois simple, modeste et humain, le film de Stefan Liberski est un bon moment, vivifiant et sans prétention. Poétique et drôle, ‘Tokyo Fiancée’ est une douce friandise à déguster sans modération.

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