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'47 Ronin' de Carl Erik Rinsch (6/10)

  • Photo du rédacteur: Sylvain Ruffier
    Sylvain Ruffier
  • 9 avr. 2014
  • 2 min de lecture

Un perfide seigneur de guerre ayant tué leur maître et banni leur tribu, 47 samouraïs errants jurent de se venger et de restaurer l'honneur de leurs compatriotes. Arrachés à leurs foyers et perdus aux quatre coins des terres connues, cette poignée de rebelles se voit contrainte de recourir à l'aide de Kai - un demi sang qu'ils avaient jadis renié - lors de leur combat à travers un univers violent, peuplé de monstres mythologiques, de métamorphoses maléfiques et d'effroyables dangers. Cet exil sera l'occasion pour cet esclave rejeté de se révéler leur arme la plus redoutable, et de devenir la figure héroïque qui donnera à cette troupe d'insoumis l'énergie de marquer à jamais l’éternité.

'47 Ronin' restera dans les mémoires comme un gigantesque échec commercial pour son distributeur. Victime d'une production compliquée et miné par des décisions de production désastreuses, le film est pourtant très loin d'être un navet, même s'il porte les stigmates de son passé houleux.

L'idée de mélanger folklore et Histoire du Japon avec l'influence des blockbusters hollywoodiens est en soi originale et le film réussit plutôt bien le mariage des deux cultures. Ainsi, les décors très réussis nous plongent dans le Japon médiéval tandis que le style qu'adopte le réalisateur et les créatures croisées lors de l'épopée sont parfaitement sous influence occidentale (de nombreuses séquences sont largement inspirées par 'Le Seigneur des Anneaux' de Peter Jackson).

La réalisation est réussie : les cadres sont soignés, la photographie est bonne, et l'action lisible et claire, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas dans les productions actuelles.

Le film possède un matériau de base consistant et cela se sent. Le film est traversé par un souffle épique et une énergie vivifiants. L'univers, le background, le décor, les costumes et les personnages ont été bien travaillés.

Hélas, pas mal de problèmes viennent ternir cette production. En premier lieu, les effets spéciaux, pas vraiment à la hauteur du budget. C'est un peu dommage car le film est par ailleurs très beau visuellement.

Ensuite, le film a été sabré au montage et cela se sent. Si la première partie pose plutôt bien les enjeux, certaines séquences passeront en coup de vent et l'on sent l'écrémage sévère pour faire rentrer le film dans un format standard, alors qu'il aurait fallu beaucoup plus que deux heures pour faire les choses correctement.

Un point négatif est aussi à mettre sur le traitement réservé aux acteurs japonais, majoritaires, qui sont contraints de s'exprimer en anglais, ce qui rend le film moins immersif (alors qu'il était prévu au départ qu'ils jouent dans leur langue maternelle).

Enfin, certaines lignes de dialogue un peu lourdes viennent rappeler au spectateur qu'il assiste bien à un film produit par un gros studio.

En définitive, '47 Ronin' est un film bon mais malade, étant gâché par des décisions de marketing (montage, langue du film...) qui sapent le travail d'un réalisateur et d'une équipe plutôt encourageant. Cela reste cependant une grosse production attachante et au-dessus de la moyenne.

 
 
 
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